Aujourd’hui,
je vais tenter de répondre à une question qui nous a été posée : « Comment
percevez-vous le traitement de texte dans le processus d’écriture ? » Pour ma
part, tout comme le soutient Marc-André Lalande, conseiller pédagogique au
Service national à la FGA du RÉCIT, dans sa capsule intitulée Le traitement de texte : le bien, le mieux et
l’insoupçonné ; letraitement de texte peut sembler banal en éducation, mais en
fait, est-ce laméconnaissance du potentiel pédagogique du traitement de texte
qui le rend banal?, je crois que l’exploitation du traitement de
texte en contexte scolaire peut apporter des avantages considérables, et ce,
tant pour l’aspect didactique que pour l’aspect pédagogique.
D’abord, du côté didactique, il importe de
mentionner que Word laisse place à une grande souplesse par rapport au papier :
il nous permet d’allonger facilement un paragraphe, d’insérer des phrases ou
d’en supprimer rapidement et proprement, de revenir en arrière, de faire du
copier-coller, etc. Ainsi, cela peut simplifier grandement les étapes « réviser
» et « corriger et améliorer son texte » du processus d’écriture. En effet,
avec cet outil, il devient beaucoup plus facile d’effacer, de réécrire,
d’ajouter du texte, etc., sans compter que l’on peut revenir aisément à une
étape précédente du processus d’écriture. On peut donc sauver du temps,
puisqu’il n’est pas nécessaire de tout retranscrire en entier lorsque nous avons
quelques changements à apporter. De plus, pour l’enseignant, la correction
devient facilitée, car l’écriture au traitement de texte, comparativement à
l’écriture manuscrite, est claire et ne laisse pas place à la confusion, par
exemple pour les accents ou les majuscules, sans compter que le traitement de
texte permet de conserver des versions antérieures pour garder des traces de la
démarche des élèves. Aussi, la fonction Commentaires sur Word permet de
questionner les élèves pour leur faire remarquer certaines lacunes et leur
proposer des modifications, et ce, sans avoir à corriger leur texte directement
en le marquant de rouge définitivement.
Du côté
pédagogique, cela amène donc une valeur ajoutée: les élèves se sentent plus
autonomes et valorisés dans leurs apprentissages, car au lieu de recevoir une
feuille pleine de corrections rouges et d’avoir à récrire leur texte en entier
s’ils veulent le conserver propre, ils peuvent plutôt profiter de commentaires
de leur enseignant qui leur donnent le sentiment de garder un contrôle sur leur
texte et qui les amènent à se questionner et à trouver eux-mêmes les correctifs
nécessaires, sans compter qu’ils n’ont pas à tout réécrire lorsqu’ils ont
quelques fautes, ce qui peut améliorer l'acceptation de l'erreur. Ainsi, cette
technologie permet de faire changement et peut être une source de motivation
pour les élèves qui y verront une possibilité de laisser tomber un peu la
banalité du papier et pouvoir innover, de sauver du temps et d’être plus libres
et autonomes dans leur processus d’écriture.
Bref, je
pense que le traitement de texte peut offrir une valeur ajoutée didactique et
une valeur ajoutée pédagogique. Cependant, comme le précisait M. Lalande, il
faudrait éviter de tomber dans la « vantardise électronique » en surchargeant
le texte d’images et d’effets spéciaux : il ne faudrait pas passer plus de
temps sur le contenant que sur le contenu. Aussi, bien que Word puisse
présenter des avantages intéressants, je crois qu’il ne faut pas non plus
mettre complètement de côté l’écriture à la main : mieux vaux varier les
méthodes de production écrite, d’autant plus que les épreuves ministérielles se
font encore, pour l’instant, par mode manuscrit. Ceci étant dit, je considère
qu'il est important que les élèves se soient pratiqués ainsi pour qu’ils
arrivent préparés et confiants aux épreuves uniques.
Tu fais une belle synthèse des possibilités du traitement de texte dans la démarche d'écriture. Je sens une ouverture réelle de ta part à "ajouter" le traitement de texte aux méthodes traditionnelles d'écriture, sans les éliminer. Tu gardes quand même une certaine prudence, mais tu es plus convaincue que pour le blogue...
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