L’ÉDUCATION: UN MONDE EN ÉVOLUTION

mardi 18 novembre 2014

Article d'actualité sur l'intégration des TIC en éducation

De plus en plus, en éducation, on parle d’intégrer la technologie pour améliorer l’enseignement et l’apprentissage des élèves. Cependant, pour que celle-ci soit vraiment profitable, elle doit être utilisée stratégiquement. En ce sens, j’ai lu dernièrement un article intéressant traitant de ce sujet. Celui-ci s’intitule Le modèle SAMR : une référence pour l’intégration réellement pédagogique des TIC en classe et a été écrit par Sébastien Wart, conseilleren technologies de l'information et optimisation Web à la Fédération des établissements d'enseignement privés (FÉEP).

Dans son article, M. Wart présente le modèle SAMR, lequel semble être une méthode d’intégration des TIC qui a fait ses preuves. Ce modèle a été élaboré par Ruben Puentedura, un homme qui serait une référence importante par rapport à l’intégration efficace de la technologie en classe et qui croit que les TIC peuvent avoir un impact positif sur l’enseignement et sur l’apprentissage. Que veut dire SAMR? En fait, ce sigle a été formé à partir des quatre mots suivants: Substitution, Augmentation, Modification et Redéfinition. Ces derniers représentent chacune des étapes pour assurer une intégration profitable des TIC. En fait, ce modèle consiste à partir d’une tâche traditionnelle pour en venir, au moyen de la technologie, à l’améliorer (substitution et augmentation) et, ultimement, à la transformer (modification et redéfinition). Ces composantes supposent une gradation, c’est-à-dire une certaine progression par rapport au niveau d’exploitation de la technologie : un peu dans le même sens que les stades de la taxonomie de Bloom. Regardons ces différents niveaux de plus près.

Tout d’abord, la substitution. À cette étape, on ne fait qu’effectuer une tâche traditionnelle à l’aide de la technologie, et ce, sans aucune modification fonctionnelle. Par exemple, plutôt que d’écrire un texte sur papier, on l’écrit à l’ordinateur, avec le traitement de texte, mais sans profiter des avantages additionnels de l’outil.


Maintenant, regardons le niveau suivant, soit l’augmentation. Ce stade suppose que l’on se serve de la technologie afin de réaliser plus efficacement les tâches habituelles. Dans ce cas, il y a une amélioration fonctionnelle. Par exemple, on utilise le traitement de texte, mais cette fois, plutôt que de seulement transcrire le propre à l’ordinateur pour ensuite l’imprimer et le faire corriger par l’enseignant, ce dernier le corrigera directement à l’écran et se servira de l’outil « commentaires » pour faire des recommandations à l’élève, le questionner et lui permettre de se corriger directement sur le même document. Ainsi, il y a une certaine valeur ajoutée : l’élève n’a pas à tout récrire et la rétroaction peut être accélérée.

Ensuite, on s’élève au stade de la modification, soit la première étape pour favoriser une transformation réelle de l’enseignement ou des apprentissages. À ce point, la technologie permet de modifier significativement les tâches scolaires : le travail se fait vraiment grâce à l’informatique. Par exemple, l’élève rédigera son texte à l’ordinateur de A à Z : tout le processus d’écriture se réalisera à laide du traitement de texte. L’élève pourra ainsi tirer profit dun logiciel de correction comme Antidote et modifier son texte à sa guise sans avoir à tout réécrire. Ensuite, les jeunes pourraient créer, à l’aide d’un diaporama (PowerPoint), une bande dessinée animée de leur histoire qui serait présentée à des enfants plus jeunes. Dans ce cas, la technologie facilite la correction des textes et rend possible la création d’une bande dessinée animée, et ce, tout en suscitant l’intérêt des élèves, puisque leur travail sera présenté à d’autres personnes.

Finalement, le niveau ultime à atteindre est celui de la redéfinition, qui consiste à utiliser les TIC pour rendre possible la réalisation de nouvelles tâches. Par exemple, un enseignant pourrait demander aux élèves de réaliser une vidéo explicative pour présenter un concept en lien avec le cours. Les jeunes pourraient être séparés en petites équipes et chacune traiterait de l’un des aspects. Le tout serait mis en commun par la suite et publié sur le blogue de l’école. Dans ce cas-ci, les élèves sont amenés à collaborer pour arriver à un produit final. Pour ce faire, du début à la fin, l’élève se sert de la technologie pour réaliser une tâche novatrice qui suscite son engagement dans son apprentissage. De plus, les apprenants sont amenés à s’entraider pour relever un défi commun : réaliser une vidéo.

Bref, je trouve que ce modèle est intéressant, car il a pour but d’exploiter la technologie pour rendre les tâches signifiantes et favoriser l’engagement des élèves. Je crois que celui-ci devrait être présenté dans les écoles, car, trop souvent, j’ai vu des enseignants se limiter au stade de substitution et passer à côté du réel potentiel de la technologie. À mon avis, pour que cette dernière soit vraiment profitable, il faut s’assurer de l’utiliser pour créer des tâches novatrices et de tirer des avantages considérables afin de mener les élèves plus loin dans leurs apprentissages. Je vous invite à cliquer ici pour consulter l’article intégral. Celui-ci comprend des illustrations facilitant la compréhension ainsi qu’une vidéo dans laquelle M. Puentedura, le père du modèle SAMR, met de l’avant les avantages à utiliser la technologie en classe.
 



1 commentaire:

  1. Tu as produit un billet très intéressant. Tu en fais une synthèse très bien structurée et tu expliques bien chaque phase avec des exemples. N'hésite pas à te relire plus tard. Ce sera un bon moyen pour toi d'évaluer le niveau de ta compétence professionnelle 8 et d'essayer de la développer.

    J'ai en banque ce lien pour mon cours 14 depuis l'année dernière. Le modèle présente une intégration réelle des TIC en classe.

    Évidemment, les enseignants du futur devraient le connaître et se bâtir une banque d'outils TIC variés, pour chacune des 4 étapes.

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