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mardi 21 octobre 2014

Compte rendu de l'article « Troubles d'apprentissage: les technologies à la rescousse »

De plus en plus, dans les écoles, nous entendons parler des troubles d’apprentissages chez les enfants. Il s’agit justement du sujet de l’article « Troubles d’apprentissage : les technologies à la rescousse » rédigé par Martine Rioux, avec l’aide de Jean Chouinard, du Service national du RÉCIT. Cet article présente la manière dont les aides technologiques peuvent favoriser la réussite des élèves atteints de troubles d’apprentissages. Je vous propose donc le compte rendu que j’ai fait à la suite de ma lecture.

Tout d’abord, les troubles d’apprentissage tels que la dyslexie, la dysorthographie, la dyscalculie, le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, etc. réduisent certaines aptitudes et nuisent souvent à la réalisation de certaines tâches scolaires. En effet, ils peuvent affecter les capacités d’attention, la mémoire, la coordination, les habiletés à écrire, la conceptualisation, etc. Ainsi, il arrive que des enfants atteints d’un trouble se retrouvent en situation d’échec, puisqu’ils éprouvent de la difficulté à suivre le programme régulier. Cependant, il importe de savoir qu’il n’y a pas de lien de cause à effet entre les troubles d’apprentissage et le niveau d’intelligence : une personne ayant un trouble n’a pas pour autant un intellect plus faible que quelqu’un d’autre. En fait, c’est plutôt le traitement de l’information qui ne se fait pas bien. De plus, il faut faire la distinction entre troubles d’apprentissage et difficultés d’apprentissage: un trouble d’apprentissage a un caractère permanent et doit être diagnostiqué un par spécialiste pour être reconnu, tandis qu’une difficulté d’apprentissage (problèmes de concentration, difficultés en lecture ou en écriture, problèmes comportementaux, etc.) est, normalement, temporaire. Effectivement, les troubles sont de source neurologique et demeurent jusqu’à l’âge adulte, alors que les difficultés d’apprentissage, elles, sont causées par un évènement perturbateur externe (changement d’école, décès d’un proche, etc.) et ne durent qu’une certaine période. Aussi, les troubles d’apprentissages nécessitent habituellement un plan d’intervention pour accompagner l’élève dans son parcours scolaire.


Heureusement, aujourd’hui, la technologie peut venir à la rescousse de ces élèves ayant un trouble d’apprentissage, et ce, de différentes façons : il peut s’agir d’une aide à la rédaction, d’une aide à la correction ou encore d’une aide à la lecture. WordQ (aide à la rédaction), Inspiration (aide à la rédaction) et Antidote (aide à la correction) sont tous des exemples de logiciels pouvant favoriser la réussite des élèves dans le besoin.

Pour ce qui est de la rédaction, les logiciels de prédiction de mots sont très utiles : l’élève peut taper des lettres au clavier et l’outil lui propose des mots commençant de la même façon, ce qui permet au jeune de sélectionner le terme souhaité dans la liste. L’idéateur (ex. Inspiration) est aussi une forme d’aide à la rédaction : il s’agit d’un logiciel qui facilite l’organisation des idées au moyen de schémas. Cet outil permet à l’élève de faire ressortir ses idées et de les structurer en ayant une vue globale et plus visuelle. Ainsi, il peut repérer plus facilement les liens et les éléments manquants. Il s’agit d’un moyen intéressant pour élaborer des plans de rédaction.

Du côté de la lecture, plusieurs moyens intéressants permettent aussi de venir en aide aux jeunes affectés par un trouble. La synthèse vocale en est un bon exemple : il s’agit d’une voix numérique qui lit un texte de façon neutre, c’est-à-dire tel qu’il est écrit. Ainsi, la tâche de relecture devient facilitée et l’élève peut conserver son énergie pour saisir le sens du texte et l’analyser correctement, puisqu’il ne perd pas un temps fou à seulement le lire. Plusieurs logiciels offrent la fonction de synthèse vocale, notamment WordQ, Médialexie et Kurzweil.

En ce qui a trait à la correction, les outils comme les correcteurs orthographiques peuvent s’avérer fort pertinents pour soutenir les élèves dans leur démarche de correction. En effet, les logiciels tels qu’Antidote peuvent indiquer les erreurs aux élèves et leur proposer des correctifs, ce qui simplifie le repérage des fautes. Ceci étant dit, l’élève doit tout de même être attentif, considérer le contexte et faire preuve de discernement pour faire les bons choix. Pour les enfants souffrant d’une dysorthographie importante, le logiciel Médialexie peut être particulièrement intéressant, puisqu’il intègre un correcteur lexical.

Évidemment, les aides technologiques présentent de nombreux avantages et répondent à un souci d’équité : on fournit des moyens aux élèves ayant un trouble de pallier celui-ci, dans une certaine mesure, pour leur permettre de réussir au même titre que les autres. Souvent, cela a même pour effet d’augmenter la motivation et l’estime des élèves concernés, puisqu’ils se sentent plus valorisés. Cependant, pour que la technologie soit réellement profitable, je crois que certaines conditions s’imposent. Pour commencer, à mon avis, les aides technologiques devraient seulement servir à aider les jeunes qui ont de réels troubles mettant leur réussite scolaire en jeu. Ensuite, le choix de l’outil devrait se faire en fonction du besoin précis de l’élève et en se basant sur le plan d’intervention de ce dernier. De plus, je pense qu’il est important de travailler de concert avec l’enfant et les différents intervenants (parents, enseignants, orthopédagogue, direction, etc.) et de s'assurer que chacun d'eux soit bien formé et informé quant à l’utilisation de l’outil choisi. Bien sûr, un élève qui avait accès à une aide technologique au primaire devrait pouvoir continuer à utiliser celle-ci au secondaire. Peut-être devrait-on penser à revoir l’aménagement physique des classes pour faciliter l’accès aux ordinateurs portables, par exemple, ou faire en sorte que les élèves ayant des troubles puissent toujours rester dans la même classe? Il faut également considérer que ce ne sont pas tous les moyens compensatoires qui sont autorisés aux épreuves ministérielles. Par exemple, la reconnaissance vocale n’est pas permise lors de ces évaluations. Il faudrait donc être vigilants et veillez à ne pas habituer un élève à toujours utiliser cette fonction, car il se retrouvera en situation de déséquilibre lorsqu’il aura à faire les évaluations du Ministère. Pour terminer, je suis d’avis avec Mme Brigitte Stanké, orthophoniste doctorante, qui souligne qu’« au bout du compte, il vaut mieux avoir l’outil pour faire [de l’élève] un adulte fonctionnel plutôt qu’un futur illettré ou décrocheur ».
 


1 commentaire:

  1. Ce compte rendu est fidèle à l'article et on sent que tu as une ouverture réelle à permettre les aides technologiques à des élèves en situation de besoin. J'ai bien aimé ta suggestion de réfléchir sur l'organisation des classes pour faciliter l'utilisation des portables. Garde sur la glace cette idée, et n'hésite pas à proposer des améliorations à tes futurs employeurs.

    En terminant, il faut, en plus de former les élèves et les enseignants à ces outils, planifier un suivi personnalisé et durable.

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